Le terme Passivhaus vient de l’allemand et signifie « maison passive ». C’est dans les années 80 qu'apparaît ce concept qui donnera naissance à la certification portant sur la construction de logements à faible consommation énergétique, particulièrement tendance à notre époque.
L’histoire de la certification Passivhaus
En 1988, les professeurs Bo Adamson de l’université de Lund (Suède) et Wolfgang Feist de l'IWU (Institut allemand pour le logement et l'environnement) inventent ce nouveau modèle qu'ils baptisent passivhaus.
Le premier bâtiment construit selon leurs principes voit le jour en 1990 à Darmstadt en Allemagne. En septembre 1996, le Passivhaus-Institut est créé dans cette même ville dans le but d’étendre le concept et de contrôler la certification. La même année voit également la création du groupe de travail « Economical Passive Houses Working Group ». Plus tard, des maisons passives se construisent en Allemagne et en Autriche, puis dans le reste de l’Europe et enfin aux États-Unis en 2003 avec la réalisation du premier bâtiment respectant les normes Passivhaus à Urbana (Illinois) et enfin, l’édification du premier bâtiment certifié à Waldsee (Minnesota) en 2006.
Pour réaliser une économie d’énergie de chauffage pouvant atteindre 90 %, ce qui constitue l’un des principes de la maison passive, il a fallu concevoir des systèmes techniques de ventilation et de revêtement à l’efficacité énergétique optimale.
Comment fonctionne un bâtiment Passivhaus
Le concept clé de la maison passive repose sur une économie d’énergie allant de 70 à 90 % par rapport aux logements traditionnels. Cela demande un travail couvrant tous les aspects dès la phase de conception du projet. C’est alors que l’on définit, entre autres, la meilleure orientation, car c’est elle qui influence la consommation énergétique du logement. Il faut ajouter à cela une excellente isolation thermique de l’enveloppe, l’élimination des ponts thermiques, des portes et des fenêtres ultra-performantes, la ventilation mécanique avec récupération de chaleur et l’utilisation de sources de chaleur internes.
Tout cela sert le même objectif : garantir, d’une part, l’étanchéité du bâtiment en éliminant complètement les infiltrations d’air et d’autre part, réduire au maximum la consommation d’énergie. C’est là que le polyuréthane entre en scène grâce à sa faible conductivité thermique offerte par une couche isolante continue, sans joint ni cavité, aux excellentes performances hermétiques.
Certifications Passivhaus
Au cours des années, le système de certification Passihauv s’est étendu à des entités diverses telles que l'International Passive House Association (IPHA), Effinergie, Minergie ou encore Effizienzhaus Plus.
Pour obtenir la certification, il faut remplir certaines conditions minimales relatives à l’isolation thermique, la qualité de l’air, l’utilisation de l’énergie solaire et les conditions d’étanchéité. Pour cela, on peut faire appel à un technicien Passivhaus qui viendra évaluer et contrôler le respect des cinq critères généraux suivants :
- Consommation de chauffage : inférieure à 15 kWh/(m²a).
- Consommation de refroidissement : inférieure à 15 kWh/(m²a).
- Consommation d’énergie primaire : inférieure à 120 kWh/(m²a) pour le chauffage, l’eau chaude et l’électricité.
- Herméticité : moins de 0,6 renouvellement d’air par heure (valeur calculée avec une différence de pression de 50 Pa).
- Confort thermique.
Une température correcte et une bonne qualité de l’air sont des éléments fondamentaux à respecter dans une maison passive pour que ce type de construction soit à la fois durable et sain pour ses usagers.